Nadette Barbosa Perrin, entre collages et amoureux de papier

Il y a des années déjà que nous avons repéré sa flamboyante chevelure rousse à la terrasse du Moulin à Café. Nadette Barbosa Perrin exposait le mois dernier au café associatif ses créations d’artiste collagiste dans le cadre d’un Marché des Créatrices qui y était organisé. L’exposition d’une partie de ses oeuvres s’est depuis mue au P’tit Café au 68 de la rue des Plantes sur le site de l’hôpital Notre-Dame de Bon Secours. Nous sommes allés y jeter un oeil avant de rencontrer Nadette au Losserand Café pour tenter de percer le mystère de sa récente et très prolifique créativité.

L’art comme exutoire à de douloureuses absences

Rien ne prédisposait Nadette Barbosa Perrin à la création artistique. Cette Vosgienne d’Epinal qui est complétement autodidacte s’est découverte artiste en 2018 au chevet de sa mère malade qui vivait les derniers mois de son existence. “J’ai commencé à créer des patchworks en tissu, des coeurs brodés principalement ; ce n’était pas encore des collages”, se rappelle-t-elle. Je tenais absolument à rester auprès de ma mère que j’adorais, et c’est dans ces circonstances un peu funèbres que mon talent artistique a éclos – même si j’ai toujours eu un certain goût pour les travaux manuels.” Un autre “drame” de sa vie, le départ de son fils unique pour l’Australie, va être le second catalyseur de sa créativité : “Je me suis mis à faire des collages il y a de cela aujourd’hui un an à mon retour d’Australie où j’étais allé lui rendre visite. Quand je suis rentré à Paris, j’avais vraiment le moral dans les chaussettes et ces créations ont contribué à me remettre d’aplomb”. Nadette n’a aucun doute sur le fait que l’art soit une thérapie pour les bobos de l’âme : “Je pense qu’il y a très souvent, pour ne pas dire toujours, une souffrance à l’origine de la création artistique. C’est d’ailleurs très souvent ce qui en fait la beauté”.

Une inspiration qui traverse les époques et les continents

Pour exprimer sa créativité dans ses collages, Nadette s’inspire de son enfance et des nombreux voyages qu’elle a réalisés autour du monde notamment à Tahiti où elle a résidé trois ans et au Japon où elle s’est rendu une dizaine de fois, mais aussi de ses rêves ou bien d’expositions et de films de cinéma. Son oeuvre qui est empreinte d’une grande nostalgie d’une époque révolue peut aussi bien faire référence à l’Antiquité, au Moyen-Age et à la Belle Epoque qu’aux plus récentes années 50 ou 60 qui sont celles de son enfance. Le climat général est doux et apaisé. “L’art floral et le relief sont toujours présents, précise Nadette dans sa mini-présentation affichée au P’tit Café. J’aime mêler à mes collages différentes matières, principalement le papier, le textile ou même les végétaux, dans une harmonie de formes et de couleurs. Dans chacun de mes tableaux, construits comme des histoires, tout visiteur est invité à en imaginer la trame, au gré de son humeur et de sa sensibilité”. Rien ne vaut bien sûr un détour sur son site (cliquer ici) pour se faire une idée définitive de la question. Pour se détendre un peu de la réalisation de ses collages qui lui demandent beaucoup de concentration car ils nécessitent énormément de petits découpages, Nadette confectionne des “Amoureux de papier” qui sont, avec ses “roses éternelles” également réalisées en papier, les cadeaux idoines pour célébrer la Saint-Valentin ou faire un petit présent à l’élu(e) de son coeur. “J’ai beaucoup aimé réaliser ces petits personnages réalisés à partir de fil de fer recouvert de papier kraft car c’est une activité beaucoup moins prenante qu’un collage”, nous confie la créatrice. Le succès est au rendez-vous puisque trois oeuvres ont déjà trouvé preneurs. Puissent-elles porter chance à leurs acquéreurs !

Couples d’amoureux de papier

Pour accéder au site de collages de Nadette Barbosa Perrin, cliquez ici.

Bouquet de roses éternelles

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