
Nous avons profité de ce premier dimanche de beau temps pour faire “le tour du propriétaire” de notre cher Quartier Pernety. Plutôt que regagner nos pénates par la rue Raymond Losserand après un frugal déjeuner au restaurant Les Tontons situé au n° 38 de la rue, nous avons emprunté le coude formé par la rue du Château, la place Moro-Giafferi et la rue Didot jusqu’à la place Flora Tristan qui jouxte la rue où nous avons notre domicile. Voilà ce que nous avons vu et photographié pour illustrer un articulet très polémique qui fait honneur à notre statut de blogueur indépendant.
Vers la zadisation ou la RDA-isation de Pernety ?
Faut-il donc être un indécrottable bobo et détester les impécunieux pour oser ne pas approuver le projet municipal de Sécurité Sociale Alimentaire (SSA) dont il est actuellement fait la promotion place Moro-Giafferi ? Bien sûr qu’il faut prévoir des dispositifs d’aide aux plus démunis dont un certain nombre habitent les très nombreux logements sociaux alentours ! Nous avons trop connu la pauvreté et trop longtemps été bénéficiaires du RSA pour ne pas en être conscients… Il y a encore quelques années nous fréquentions d’ailleurs assidûment le restaurant solidaire Les Artistes situé près de la galerie d’art municipale du 55 rue du Montparnasse – bien plus pour continuer à nous alimenter de façon saine et équilibrée que pour entretenir notre légende d’artiste maudit ! Pourquoi alors ce soudain coup de blues devant les devantures un peu fouillis et anti-glamour des différentes adresses solidaires et écolo-bio des rues du Château et Didot ? Sans doute un effet d’accumulation : rejoué, le jouet solidaire ; Entre Pots ; Paris Ateliers ; Les Secondes Mains-LSM ; Association Les Enfants du Canal ; etc. Tout cela est sans doute très bien mais… Mais ça fait autant rêver qu’un vide grenier organisé un jour de pluie en hiver place de la Garenne ! Nous pressons donc un peu le pas pour regagner notre chaleureux chez-nous et tenter de retrouver un peu de moral en nous plongeant dans la lecture de Voici et de Gala, quand nous tombons rue de l’Eure sur un conteneur destiné au dépôt de vêtements usagés dont certains débordent sur la rue… On ne peut décidément plus échapper à la tyrannie du solidaire !