Samedi dernier 24 juin a marqué une nouvelle journée noire pour le Quartier Pernety dont nombre d’habitants se désolent de constater la dégradation continue de la qualité de vie. A son point excentré du 56 de la rue du Château qui est limitrophe du 15ème arrondissement de Paris, des vandales ont saccagé le somptueux mobilier urbain dont les services de la voirie parent nos rues. Pernety 14 a mené l’enquête.
Activistes “surréalistes” amateurs de “cadavres exquis”
Arrivé sur les lieux du forfait, notre envoyé spécial n’a pu que constater les dégâts : sur l’aile droite de l’ensemble immobilier du 23 place de Catalogne qui va du 10 rue Alain au 56 rue du Château, la très surréaliste plaque de rue indiquant la fin de la rue du château a été affublée d’une photo représentant quatre hurluberlus sévissant dans le Quartier il y a aujourd’hui un siècle : un certain Jacques Prévert, sa femme Simone et son frère Pierre entourent André Breton, ancien gourou d’une secte dite “surréaliste”. Autant dire des poètes… Une recherche sur internet (cliquez ici) nous apprend que ces zozos vivaient il y a cent ans avec leurs compagnes au 54 de la rue du Château qui était à l’origine “une toute petite bicoque de marchands de peau de lapin” transformée en une luxueuse maison par Marcel Duhamel, éditeur et futur créateur de La Série Noire. Dans Hebdromadaires (1972), le susnommé Jacques Prévert se souvient : “Breton disait de la rue du Château qu’il n’avait pas vu pareille atmosphère de liberté… Il y avait un peintre, Yves Tanguy qui n’avait jamais peint, un mécène, Marcel Duhamel, qui était alors directeur d’hôtel, et moi qui ne foutais rien.” On y trouvait “le véritable alambic de l’humour au sens surréaliste”, surenchérit le dit Breton dans ses Entretiens. De fait, le 54 de la rue du Château, qui est aujourd’hui un petit parking situé au-dessus des voies de la gare Montparnasse, était il y a un siècle “un atelier, un phalanstère, une maison ouverte à tous vents, aux artistes et aux chats”. Outre Breton et Prévert, Giacometti, Desnos, Queneau y passaient. Benjamin Peret, puis Aragon y vécurent. Beaucoup de réunions surréalistes s’y tinrent et c’est là que Prévert aurait donné au jeu des petits papiers le nom de “cadavre exquis”. Nous sursautons aux mots de “cadavres exquis”. Comment un cadavre pourrait-il être exquis ? Pourquoi diantre des activistes surréalistes auraient-ils voulu rendre hommage à des nécrophages ? Sans doute vaut-il mieux appeler la police… Oui, le recours à la maréchaussée est de toute force nécessaire. Car vraiment, quels exemples pour nos enfants que ces poètes bons à rien ? Imagine-t-on encore aujourd’hui nos chères petites têtes blondes réciter du Prévert quand elles ont bien mieux à faire avec leurs jeux vidéos ou leurs poupées LOL ? Fort heureusement, la plaque “provisoire” sauvagement apposée sur celle du 56 de la rue du Château pourra facilement être ôtée par les services de la municipalité. Nous rappelons quand même à ces vandales, surréalistes en peau de lapin, que la dégradation des mobiliers urbains est punissable de plusieurs sanctions. Dans le cas de dommages légers, le responsable du délit se doit de payer une amende de 5e classe et est passible d’une peine de travail d’intérêt commun. Dans le cas de dommage plus grave comme la destruction de biens immobiliers ou des tags, le fautif encourt une peine pouvant aller jusqu’à deux ans d’emprisonnement avec une amende de 30 000 euros. Cette sanction peut aller jusqu’à 75 000 euros d’amende et cinq ans de prison.
Je suis pour la délinquance intellectuelle 🧐 telle que vous la pratiquez ! Ainsi le personnel d’entretien aura certainement une émotion en exécutant leur devoir
C.à.d. L’effacement de la liberté culturelle
Très bel article superbe manifestation 💟