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Drawing House, un endroit à découvrir d’art d’art

Chambre des étages 1 à 3 – Crypta par Mathieu Dufois (photo Gaelle Le Boulicaut)

Imaginez, imaginez juste une seconde que vous n’ayez plus qu’une semaine à vivre dans le 14ème arrondissement de Paris. Où iriez vous, avec votre bien-aimé(e), pour faire honneur à sa tradition artistique centenaire ? A la Drawing House bien sûr ! Viste guidée de ce boutique hôtel 4 étoiles avec Steven Vandeporta, directeur de la communication et des projets artistiques et Ysée Rocheteau Szkudlarek, chargée de la communication et des partenariats.

Le projet Drawing

Autant le dire tout de suite, nous ne sommes pas, à Pernety 14, très familiers des hôtels 4 étoiles… C’est pourquoi nous avons attendu bien sagement à l’accueil de l’hôtel situé au 21 rue Vercingétorix que Steven et Ysée nous rejoignent pour notre rendez-vous de 16 heures. Steven a eu tôt fait de nous mettre à l’aise en se lançant dans une présentation générale du projet de la Drawing Society. La Drawing House en est le deuxième établissement hôtelier qui a ouvert ses portes en 2022, cinq ans après le Drawing Hôtel situé au 17 rue de Richelieu dans le premier arrondissement de Paris. A l’origine du projet se trouvent deux Quatorziennes, Christine Phal et Carine Tissot, mère et fille et toutes deux collectionneuses passionnées de dessin contemporain. Après une vie de galeriste, Christine Phal ouvre en 2017 au 17 rue de Richelieu le Drawing Lab, un lieu de création artistique dans lequel sont organisées trois expositions par an et au dessus duquel il est prévu d’aménager une structure hôtelière. Carine Tissot propose alors la création d’un premier boutique hôtel artistique, le Drawing Hôtel, qui inaugure au centre de Paris la Drawing Hotels Collection en mettant à l’honneur cinq artistes dans chacun des cinq étages dont il est pourvu. Après ce premier succès, un second hôtel d’une capacité trois fois plus grande de 143 chambres réparties sur neuf étages va s’ouvrir en juin 2022 au 21 rue Vercingétorix dans le 14ème arrondissement de Paris. C’est fondamentalement la passion du dessin contemporain qui se trouve à l’origine de ces réalisations entrepreneuriales. Car au-delà d’un projet hôtelier, la Drawing Society porte un projet artistique né il y a dix huit ans de la Drawing Now Art Fair, un salon du dessin destiné aux galeries promouvant les artistes dessinateurs et qui se tient chaque année sur le carreau du Temple (au 4 rue Eugène Spuller dans le troisième arrondissement). “Nous accueillons chaque année à l’occasion de cette foire, qui est l’évènement phare à l’origine de notre notoriété, entre 70 et 75 galeries internationales qui elles-mêmes présentent quelques 300 artistes dessinateurs, soit environ 2.000 dessins”, nous précise le directeur artistique.

Un hall d’entrée tout en couleurs à l’honneur de Joséphine Baker (photo Gaelle Le Boulicaut)

Un nouvel espace entièrement dédié au dessin contemporain

L’esprit Drawing hante l’hôtel du 21 rue Vercingétorix que Steven et Ysée nous font maintenant visiter. Comme pour trancher avec la façade grise et un peu austère de l’immeuble, la Drawing House affirme dès l’entrée son identité de boutique hôtel artistique en accueillant ses visiteurs avec une oeuvre monumentale et tout en couleurs de six mètres de haut signée Alexandre & Florentine Lamarche-Ovize qui est un hommage en forme de portrait robot à Joséphine Baker, icône des années folles de Montparnasse. Nous passons devant la réception surplombée par des lampes ornées de céramiques en forme de feuilles de bananier qui ont été imaginées par le même couple d’artistes pour rendre le lieu plus accueillant et chaleureux. Puis nous descendons jeter un oeil au Drawing Hall qui a été pensé comme un lieu de rencontres et d’échanges accueillant des expositions temporaires sous la forme de collaborations, et à côté duquel se trouve un espace bien-être et piscine investi par l’artiste Marion Charlet. En réalité, comme nous allons pouvoir le constater dans la suite de notre visite, le dessin contemporain s’invite dans tous les espaces et recoins de la Drawing House – de la moquette aux papiers peints et des couloirs aux chambres. Les neuf étages de l’hôtel auxquels nous accédons maintenant appartiennent à trois univers artistiques très différents dont le dossier de presse du boutique hôtel (cliquez ici) rend très bien compte en détails. L’on passe du très sombre de Crypta inspirée des expéditions nocturnes de Mathieu Dufois dans la forêt de Lascaux (étages 1 à 3), à l’onirique de la balade des vents de Karine Rougier (étages 4 à 6), pour atteindre à l’aérien d’Elisée, une géographie (Colombie) conçue par Alexandre & Florentine Lamarche-Ovize (étages 7 à 9). Carine Tissot, la directrice de la Drawing Society, a donné carte blanche à ces artistes dessinateurs pour la réalisation d’une oeuvre originale qui s’installe aussi bien sur la tête de lit des chambres que dans les couloirs de l’hôtel.

Couloir des étages 7 à 9 – Elisée, une géographie par A. & F. Lamarche-Ovize (photo Gaelle Le Boulicaut)

“Dessine-moi un hôtel !”

Redescendons un instant sur terre. Pour se familiariser avec la Drawing House avant peut-être d’y réserver une chambre de rêve, plusieurs solutions s’offrent aux Quatorziens : voir, écouter, boire et manger. Le Drawing Hall, qui est l’espace d’exposition de l’hôtel, est ouvert à tous tous les jours au niveau -1 et très facilement accessible immédiatement en face de la réception. Toujours au niveau -1, jouxtant la salle de sport réservée (de même que la piscine) aux clients de l’hôtel, le nouvel espace de jeux This is blind test qui est ouvert à tous comblera tous les amateurs de musique. Il leur suffira de réserver un créneau seul, en famille, entre amis ou entre collègues pour accéder à trois salles différentes qui permettent de s’exercer à la pratique du blind test. Vous pourrez sans doute fêter vos exploits réalisés à ce “sport musical en plein boom” en buvant un verre au bar de l’hôtel qui donne sur une véranda. Le restaurant de la Drawing House offre quant à lui un bon compromis entre nourritures terrestres et spirituelles : sous l’oeuvre suspendue de l’artiste colombien Daniel Otero Torres mêlant dessin, sculpture, céramique et peinture et représentant une volière d’animaux en voie de disparition, il propose du lundi au vendredi une formule déjeuner à 19 € (entrée/plat ou plat/dessert) ou 23 € (entrée/plat/dessert) si vous optez pour le menu de la semaine – et aussi et peut-être surtout les samedis et dimanches une formule brunch qui ne court pas les rues du 14ème arrondissement de Paris. Ajoutons que des réunions d’entreprises peuvent également être organisées dans des salles spécialement dédiées : huit “ateliers de création” investis par la dessinatrice Lucie Picandet dont l’univers artistique onirique et spatial ne manque pas d’évoquer Le Petit Prince d’Antoine Saint-Exupéry. D’autres évènements sur mesure (mariage, communion, etc.) peuvent également être organisés pour la clientèle locale. La Drawing House, un magnifique dessein !

Cliquez ici pour accéder au site internet de la Drawing House.

Daniel Otero Torres met en appétit les amateurs de brunch dans le lounge de la Drawing House (photo Drawing House)

Le Routard pose son sac dans le 14ème arrondissement

La carte en format poche 9 cm x 17,5 cm dans toutes les bonnes adresses du 14ème

Les Quatorziens disposent dès cet été d’un nouvel outil pour découvrir leur arrondissement grâce au Routard qui publie en collaboration avec la Mairie du 14ème non pas un guide mais une carte gratuite et documentée qui les aidera à tirer un profit maximum de toutes les richesses immédiatement alentours.

Pépites, perles et bijoux du 14ème

Si, comme nous, vous êtes fauchés comme les blés, la solution peut consister à rester cet été à Paname pour découvrir ou redécouvrir le 14ème arrondissement. Pour vous aider, Le Routard et la Mairie du 14ème ont travaillé ensemble à l’élaboration d’une carte documentée qui met en relief les pépites de notre arrondissement et tous les lieux qui présentent un intérêt touristique. Cette publication tirée à plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires est offerte gratuitement par la Mairie du 14ème à tous les Quatorziens et touristes francophones curieux d’un “Paris authentique et secret, qui mêle habilement douceur et art de vivre”, comme on peut le lire au verso de la couverture de la carte dépliante. Malheureusement pour nos touristes japonais ou étrangers, la carte du Routard n’existe qu’en version française ! Notez qu’il vous est également loisible de découvrir ce Paris peu connu et pourtant si vivant grâce aux deux très belles balades audio-guidées (en version française et anglaise cette fois-ci) de notre ami Thomas, alias Comte de Saint Germain, qui offriront plus de profondeur culturelle et historique à l’appréhension des merveilleuses richesses que recèle notre cher 14ème arrondissement.

Cliquez ici pour notre article consacré à l’excentrique Comte de Saint-Germain, ici pour accéder à son site officiel, et ici pour accéder à ses balades sur le site de VoiceMap.

La carte Routard 14ème dépliée

Daisy Le Dez remet le couvert à Notre-Dame de Bon Secours

Les étranges désirs de Daisy Le Dez (cliquez ici) sont toujours des ordres. Nous étions malheureusement indisponibles pour le vernissage de sa troisième exposition qui a eu lieu le 8 juin dernier au 68 de la rue des Plantes sur le site de l’hôpital Notre-Dame de Bon Secours. Mais nous n’avons pas résisté un mois plus tard à l’appel du P’tit Café qui accueille jusqu’à la fin du mois d’août vingt quatre de ses nouvelles oeuvres.

Une approche différente de la peinture

Devant un petit café donc (gentiment offert par Daisy), nous reprenons le fil de notre discussion entamée à l’été 2022 à l’occasion de Totémique, sa première exposition à Notre-Dame de Bon Secours. Que s’est-il passé en deux ans ? Plutôt que de parler d’évolution, Daisy préfère parler d’approche différente de la peinture. “J’ai eu une période qui se rapprochait de l’art brut, de l’art singulier, dont je suis en train de sortir, nous dit-elle. Mon travail, qui est aujourd’hui plus peaufiné et plus clair que ce que j’ai pu donner à voir précédemment, sollicite moins l’imagination de ceux qui regardent mes toiles. Je continue malgré tout à toucher un peu à tout car c’est toujours le même désir de liberté qui guide mon pinceau et qui m’aide – tout particulièrement par l’utilisation des couleurs – à sublimer la relative noirceur de mon environnement. Mais mon souhait est aujourd’hui de faire partager aux autres le plaisir que j’ai à peindre”. Les vingt quatre nouvelles toiles que Daisy a sélectionnées pour cette troisième exposition ont été spécialement conçues pour être exposées au P’tit Café dans le but d’en faciliter l’accrochage pensé par Marylène qui est bénévole à la Maison des Thermopyles. Vous avez donc jusqu’à la fin du mois d’août pour venir les contempler en profitant de l’occasion pour déguster les délicieux cookies proposés par toute l’équipe réunie autour de Mickaël. A défaut de cadavres exquis…

“La maison d’en face”, coup de coeur de Pernety 14.

La rue de l’Ouest exhale un parfum des années 80

La plaque “Mauvais Sang” de Jean-François Caillarec (photo C. Degoutte)

Les “artivistes du 14ème” ont encore frappé ! Jean-François Caillarec et Claude Degoutte n’ont eu aucun mal à convaincre la très charmante opticienne de Ouest Optic situé au 23 de la rue de l’Ouest du bien-fondé de leur entreprise visant à illustrer la plaque de rue qui orne la façade de sa boutique. Le 23 rue de l’Ouest, qui est un des seuls immeubles de la rue à avoir survécu à la rénovation immobilière des années 70-80, marque en effet le point de départ de la cultissime séquence du film Mauvais sang réalisé par Léos Carax en 1986 où l’on voit Denis Lavant s’élancer dans une course haletante et enfiévrée le long des palissades de chantier de la rue au son de Modern Love, la non moins cultissime chanson de David Bowie.

Tout comme celle du 54 de la rue du Château, la nouvelle plaque de rue illustrée posée par Jean-François Caillarec est agrémentée d’un site internet explicatif réalisé par Claude Degoutte qui donnera aux curieux toutes les informations utiles pour notamment comprendre le contexte de cet hommage cinématographique in situ (cliquer ici).

Photo C. Degoutte

Rappelons également que dans son livre intitulé “Il était une fois dans (la rue de) l’Ouest”, Gérard Brunschwig raconte l’épopée des habitants de Pernety qui, entre 1973 et 1982, se sont mobilisés contre le projet de rénovation immobilière de leur quartier promis à la démolition. Si cet “héroïque combat collectif de résistance” permit de préserver une soixantaine d’immeubles, très nombreuses furent les destructions de bâtiments dont témoignent notamment les photos de Daniel Chenot. Cette séquence du film Mauvais sang réalisé par Léos Carax au milieu des années 80 immortalise les palissades installées le long de la rue de l’Ouest le temps des travaux de rénovation. D’autres oeuvres de street-art, dont notamment Les expulsés d’Ernest Pignon-Ernest réalisée quelques années plus tôt dans la même rue, ont évoqué cette période marquante de l’histoire du Quartier Pernety.

“Les expulsés” d’Ernest Pignon-Ernest (photo C. Degoutte)
Le jour de la pose de la plaque définitive, avec la collab’ de Singular Vintage (photo C. Degoutte)

bad beu sur les traces de la “génération perdue”

bad et ses deux nouveaux carreaux (photo C. Degoutte)

Après Jean-François Caillarec, c’est Stéphane Malherbe, alias bad beu, qui remonte le temps pour mettre l’art urbain à l’heure des Années folles de Montparnasse. Avec la complicité de Claude Degoutte, le grand manitou du street art in situ, il rend hommage à la “génération perdue”, ce mouvement d’écrivains américains qui se sont exilés à Paris au début du siècle dernier après avoir participé à la Première Guerre mondiale. Au printemps 1925, la fameuse première rencontre entre Hemingway et Scott Fitzgerald relatée dans Paris est une fête a lieu au Dingo Bar (aujourd’hui Auberge de Venise) situé au 10 rue Delambre à deux pas du Carrefour Vavin (aujourd’hui place Pablo Picasso). bad beu a réalisé deux carreaux pour immortaliser cet évènement littéraire de tout premier ordre.

Naissance d’une amitié critique et affectueuse

Dans Paris est une fête qui est considéré comme l’un de ses chefs-d’oeuvre, Ernest Hemingway raconte ses jeunes années d’écrivain désargenté à Paris dans les années 1920, les Années folles de Montparnasse. Beaucoup de Britanniques et d’Américains de Paris se donnent rendez-vous au Dingo American Bar and Restaurant tenu par Louis Wilson et sa femme au 10 de la rue Delambre. Un jour de désoeuvrement du printemps 1925, alors qu’il s’inflige la compagnie de “quelques individus totalement dépourvus d’intérêt” (!), Hemingway y rencontre Scott Fitzgerald, l’auteur de Gatsby le magnifique et chef de file de la “lost generation”, qui est celui qui lancera sa carrière d’écrivain. C’est le début de la longue “amitié critique et affectueuse” liant les deux géants de la littérature américaine que l’on se devait bien d’immortaliser in situ cent ans plus tard par le moyen d’une oeuvre de street art. Sur la suggestion de Claude Degoutte, bad beu n’a pas hésité à s’y coller en réalisant pas moins de deux carreaux très colorés – qui attendront toutefois un peu avant d’être collés… Le premier dédié à Hemingway a été acquis par le nouveau propriétaire du restaurant qui lui réservera sans doute une place d’honneur au bar (resté d’origine) en ayant bien à l’esprit que le Prix Nobel de Littérature y inventa certains des nombreux cocktails décrits dans ses romans dont le fameux Long Island Iced Tea. Le second dédié à Scott Fitzgerald s’inscrit dans le projet global intitulé “rue des petits carreaux” porté par les deux complices de l’in situ dont l’objectif est de faire connaître aux Parisiens les endroits où vécurent certaines personnalités marquantes en rebaptisant symboliquement les rues de leur nom. Un carreau “Rue Scott” sera donc collé à l’extérieur du restaurant une fois que la peinture y aura été refaite. Courant été 2024 si tout va bien…

Photo C. Degoutte
Photo C. Degoutte

Cliquez ici pour accéder au site de l’Auberge de Venise.

Le Montparnasse illustré de Jean-François Caillarec

Photo C. Degoutte

Chose promise, chose due ! Jean-François Caillarec a déjà pris les devants de la célébration du centenaire des Années folles de Montparnasse en posant quatre nouvelles plaques de rue illustrées à quelques endroits bien connus des habitants du Quartier curieux d’histoire et de culture. C’est ainsi que la rue Campagne-Première, la place Pablo Picasso et la place Joséphine Baker se sont vues honorées des oeuvres de l’artiste urbain resté fidèle à son souci de diffuser l’art et la culture à destination du plus grand nombre. Petite revue de détail.

Noire et Blanche de Man Ray, rue Campagne-Première

Kiki de Montparnasse est sans doute l’une des figures les plus emblématiques de la très foisonnante époque des Années folles. Fin 1921, elle devient l’amante de Man Ray, le célèbre peintre et photographe américain dont elle sera la muse durant sept ans. Après avoir séjourné à l’hôtel Istria, au 29 rue Campagne-Première, les deux amoureux emménagent dans le bâtiment voisin, au 31 bis. Jean-François Caillarec rend hommage à ce couple mythique des années 20 en apposant à l’angle de la rue Campagne-Première et du boulevard Montparnasse une très belle plaque de rue illustrée par Noire et Blanche de Man Ray, un magnifique portrait photographique réalisé en 1926 représentant Kiki de Montparnasse qui tient près d’elle un masque d’art africain traditionnel.

Photo C. Degoutte

Les Demoiselles d’Avignon, place Pablo Picasso

Combien de Quatorziens connaissent la Place Pablo Picasso ? Mitoyenne des 6ème et 14ème arrondissements, elle correspond à ce que l’on appelait jadis le “Carrefour Vavin” situé à l’angle des boulevards Montparnasse et Raspail. Flanqué des célèbres brasseries du Dôme et de La Rotonde, ce fameux carrefour était le centre névralgique de la très bouillonnante animation artistique et culturelle des Années folles.  Il n’y a à vrai dire qu’une seule plaque de rue qui indique l’emplacement de la place Pablo Picasso, et elle est justement située dans le 14ème arrondissement à quelques mètres du Dôme. L’occasion était trop belle et Jean-François Caillarec n’a pas résisté à la tentation de l’illustrer avec une reproduction des Demoiselles d’Avignon, l’une des plus célèbres oeuvres du génial peintre espagnol et qui est considérée comme l’un des tableaux les plus importants de l’histoire de la peinture.

Photo C. Degoutte

Joséphine Baker, place… Joséphine Baker

Egalement située au coeur du Quartier Montparnasse, au croisement de la rue Poinsot, de la rue Jolivet et du boulevard Edgar-Quinet, la place Joséphine Baker a été inaugurée en 2000 pour célébrer la mémoire de la chanteuse et artiste de music-hall entrée au Panthéon il y a trois ans, en même temps qu’était sous-titrée de son nom la toute proche station de métro Gaîté. Jean-François Caillarec ne lésine pas non plus sur les moyens de lui rendre hommage en lui consacrant pas moins de deux plaques de rue illustrées, la première la représentant en compagnie de son célèbre guépard et la seconde en tenue de scène. Toutes ces oeuvres du street artist sont à découvrir à l’occasion de vos balades dans le Quartier dont la richesse culturelle est tellement grande qu’il mériterait en réalité de voir toutes ses plaques de rue revisitées par Jean-François. Ce dernier n’a sans doute pas dit son dernier mot et nous réserve peut-être encore d’autres surprises pour dignement honorer le centenaire des Années folles de Montparnasse.

Photo C. Degoutte

Une soirée 100% inoubliable qui couronne un chemin de croix !

Photo-montage E. Bouëtel

Alors que la perspective d’une célébration du centenaire des Années folles de Montparnasse ne semble pour l’instant pas susciter l’enthousiasme des foules, l’association Pernety 14 fêtait beaucoup plus modestement le 26 avril dernier le centième article mis en ligne sur le blog de quartier qu’elle anime. Ceci est mon 100 ! a réuni au bar-restaurant Le Laurier une cinquantaine de personnes qui, pour la majorité d’entre elles, avaient bien voulu se prêter au jeu de l’interview-portrait depuis le lancement du site au début de 2017.

Sept ans de bonheur

On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même. Le président de Pernety 14 n’a pas craint de verser dans l’autosatisfaction en prononçant un discours à sa propre gloire dans le lieu même où s’est déroulée la plupart des interviews qui ont donné matière à la rédaction de portraits ou d’articles de journalisme local. Après les remerciements d’usage à tous les participants, notamment à celles et ceux (Evelyne Bouëtel, Colette Desage, Marie Burgat et Claude Degoutte) qui ont servi d’intermédiaires ou de catalyseurs pour toutes les rencontres qui ont pu déboucher sur des articles, un hommage a été rendu aux interviewés aujourd’hui disparus (Vincent Luccarini, Michel Bülher, Bernard Zitoune, Roland Erguy et Basile Pachkov). “J’ai commencé ce blog il y a sept ans en 2017, a déclaré Yann un peu ému. Ce ne fut pas sept ans de malheur, mais de très grand plaisir. Pendant sept ans, je suis sorti de moi-même pour aller vers les autres, ce qui n’a pas toujours été facile pour quelqu’un de naturellement timide et d’un peu sauvage comme moi. Cela m’a appris que dans la vie c’est la motivation qui fait tout. Je ne me croyais pas capable de faire ce que j’ai fait (aller frapper à la porte des inconnus notamment), et pourtant je l’ai fait ! Cela m’a également permis d’apprendre une foultitude de choses (comment me comporter avec les gens, comment m’adapter à eux, etc.) et d’acquérir une confiance en moi qui m’est aujourd’hui très utile.” Ou comment un chemin de croix peut-il se transformer en un chemin de roses…

Photo-montage E. Bouëtel

Une résurrection par le journalisme local

Non, Yann ne se prend pas pour Jésus… Pourtant, c’est à une véritable résurrection par le journalisme local (que pratiquait feu son Papa) que les Pernetiens ont pu assister ces dernières années. Les natifs du Scorpion, qui sont tous très familiers du cycle de la mort et de la renaissance, ne s’étonneront pas outre mesure de l’avoir vu renaître sous le signe du don de soi puisque la Providence l’a au moins (O-) gratifié de la chance d’être donneur universel de sang. Donner pour recevoir aussi. Car, continue-t-il, “Je me suis rendu compte de l’extrême richesse de notre environnement immédiat et c’est vrai qu’il y a quelque chose d’un peu dérisoire à entreprendre un blog de portraits à mesure que l’on prend conscience qu’il y a une mine d’or dans chaque individu. Mais le faire m’a permis de travailler sur l’humilité et d’approfondir le respect que l’on se doit de manifester vis-à-vis de tous. Je suis en tout cas aujourd’hui complètement convaincu que tous mes voisins ont du talent. Si certains ont pu me reprocher d’écrire des articles un peu trop bienveillants, voire même “complaisants”, je peux vous assurer que c’est toujours avec le même enthousiasme que j’ai rencontré les personnes à qui j’ai consacré mon temps. Peut-être que j’en fais parfois un peu trop car cela fait partie de ma personnalité, mais c’est toujours avec la même sincérité que j’ai cherché à extraire le meilleur de chacun.” Cette activité lui aura aussi permis de pratiquer le travail en équipe, notamment avec Jean-François Caillarec et Claude Degoutte pour former la dream team des “artivistes du 14ème”. “Travailler en équipe n’est jamais facile, surtout quand on a une forte personnalité, parce qu’on ne peut évidemment jamais être d’accord sur tout”, témoigne le président de Pernety 14. L’intrépide reporter de quartier envisage aujourd’hui de mettre la pédale douce sur le journalisme local car l’enthousiasme du départ s’est un peu émoussé et parce qu’il ne voudrait surtout pas commencer à lasser son public. Le blog restera probablement ouvert mais sans être alimenté d’articles – sauf coups de cœur incontrôlables. Ainsi soit-il.

Une foule en délire… (photo-montage E. Bouëtel)

Le Conseil de Quartier amorce la célébration du centenaire des Années folles de Montparnasse

La prochaine réunion plénière du Conseil de Quartier Montparnasse-Raspail commencera demain mardi 27 février à 19 heures (*) par une évocation de ce en quoi pourrait consister la célébration du centenaire des Années folles de Montparnasse. Deux Quatorziens déjà très actifs sur le sujet proposeront à l’assistance en guise de mise en bouche la pose dès cette année de plusieurs plaques de rue illustrées rendant hommage à quelques gloires qui hantèrent le Quartier Montparnasse il y a cent ans. Voici un avant-goût de cette amorce de célébration à laquelle tous les habitants du Quartier sont conviés.

Un centenaire à célébrer dignement par tous les Quatorziens

Nombreux sont les initiés qui ont en réalité déjà anticipé les évènements à venir qu’il reste à organiser. Plusieurs maisons d’édition du 14ème arrondissement et d’ailleurs ont sorti de très beaux livres sur le Montparnasse des Années Folles qui était il y a un siècle la capitale artistique et culturelle du monde. Ainsi d’Albin Michel, la maison d’édition de la rue Huyghens, qui a publié en novembre 2022 la monumentale étude de Mathyeu Le Bal intitulée Montparnasse, quand Paris éclairait le monde. Plus récemment, les éditions Séguier ont entrepris de publier sous le titre Bandes de Génies, Mémoires du Montparnasse des Années folles la traduction des mémoires de Robert McAlmon, un romancier, poète et éditeur américain qui s’est installé à Paris en 1921. En vérité, les livres sur Montparnasse envahissent chaque jour les librairies, les musées, les centres d’art, chaque auteur se concentrant sur une petite spécificité de ce quartier sans limites. C’est pourquoi il y a sans nul doute matière à organiser dans les mois ou années à venir avec la Mairie de Paris un très beau salon du livre réunissant tout ou partie des auteurs et éditeurs qui ont consacré leur(s) ouvrage(s) à un quartier dont l’histoire n’aura jamais fini de se révéler. Une autre manière de revivre cette époque peut consister à visionner l’un des nombreux films qui la célèbrent comme, par exemples, Montparnasse 19 de Jacques Becker (1958), Modigliani de Mick Davis (2004) ou encore l’un des deux films de la dernière décennie consacrés à Kiki de Montparnasse. L’endroit idéal pour la projection de ces films serait alors évidemment le cinéma d’art et essai des 7 Parnassiens situé à deux pas du Carrefour Vavin qui était le centre névralgique de la bouillonnante animation artistique et culturelle de l’époque. Pour faire le lien avec les artistes d’aujourd’hui, on pourrait également, par exemple, envisager la possibilité de fresques commémoratives réalisées par les artistes-peintres du Marché de la Création Edgar Quinet dont l’ancêtre est le Marché aux navets. Tout cela reste bien sûr à déterminer et à organiser avec l’accord et le concours des autorités municipales et des associations parties prenantes. Pour l’heure et pour amorcer les évènements à venir, l’artiste urbain du 14ème arrondissement Jean-François Caillarec propose de continuer sur le boulevard Montparnasse son très beau travail de pose de plaques de rue illustrées rendant hommage à celles et ceux qui sont restés dans la mémoire collective des figures emblématiques des Années Folles : Kiki de Montparnasse photographiée par Man Ray rue Campagne Première, Joséphine Baker au n° 94 du boulevard, Pablo Picasso au Carrefour Vavin rebaptisé place Pablo Picasso, et peut-être d’autres encore ? Nous vous invitons très vivement à venir participer à la réunion plénière du Conseil de Quartier Montparnasse-Raspail de ce mardi soir pour en accentuer plus encore le caractère interactif et participatif et contribuer dès à présent à la préparation de la célébration d’un centenaire qui pourrait être une formidable fête. Paris n’est-elle pas une fête ?

(*) La réunion plénière du Conseil de Quartier Montparnasse-Raspail du mardi 27 février 2024 se tiendra à l’école élémentaire publique du 24 rue Delambre entre 19 et 21 heures.

Les Very Good PING (Pernety Inventive News Gags) de BADUS

2ème édition Very Bad Ping – Premier Set

Vingt-cinq ans après la publication des premières planches de la série Vert & Revers, le Pernetien Baptiste Dussart alias BADUS réinvente le tennis de table en bandes dessinées en sortant Very Bad Ping – Premier Set. Nul doute que l’album, qui vient juste d’être réédité, ne fera pas seulement rire les accros d’un sport qui reste assez peu médiatisé malgré les exploits des pongistes français tout récemment sacrés vice-champions du monde par équipe. Nous avons rencontré BADUS au bar-restaurant Le Laurier comme prélude à une fort sympathique plongée dans le très chaleureux univers du ping amateur.

Le long accouchement du projet de deux passionnés de ping

C’est avec une humilité toute bretonne que le brestois BADUS, aujourd’hui quarantenaire, nous conte l’histoire de Very Bad Ping des origines à aujourd’hui. Début 1998 à Brest, deux camarades de club, LAST (déjà au dessin) et LANO (au scénario), créent la série Vert et Revers dont une dizaine de planches sont publiées dans le Journal de Mickey ainsi que dans France Tennis de Table, le magazine de la Fédé, et dans Le Violon Dingue, une revue de bandes dessinées brestoise. Après dix-huit ans (!) de mise en sommeil, le projet d’album renait en avril 2016 à l’occasion des Championnats de France de tennis de table à Brest qui  permettent à BADUS de rencontrer LAST et de lui proposer une dizaine de nouveaux scénarios. “Même si l’ambiance générale et la plupart des personnages d’origine sont réutilisés, les décors, matériels, situations et autres dialogues ont été réactualisés et retravaillés”, nous précise BADUS dont les ancien et nouveaux  personnages forment “la fumeuse équipe de départementale 4 du club de Villemoizy Tennis de Table“. Tous les dessins des presque 50 planches, qui constituent autant de gags revisités ou imaginés par BADUS, sont réalisés par LAST qui participe également au storyboard de ces différentes planches mettant en scène les joyeux Gaston Lagaffe du ping-pong : Jean-Marque Sinque, le bourrin ultra-motivé ; Roland Titaupe, l’intello stratège relou ; Yann Zaka, le flemmard à haut potentiel ; Jérémie Hacotet, le nullos mais gentil ; Bertrand Wog, le vendeur bricolo-geek ; la pimpante Marcelle Leite, copine de Jean-Marc ; et enfin Raoul Plomb, le copain de personne.

BADUS (Baptiste Dussart) avec LAST (Stéphane Larreur)

Plongée dans l’univers des passionnés de ping

Nous n’imaginions pas qu’il pouvait se passer autant de choses autour d’une table de ping-pong. Nous pensions naïvement que le tennis de table, c’était avant tout remettre la balle sur la table (“Les bases”, page 10). Pas du tout ! Le ping, même amateur, c’est beaucoup de technique (“Effet rétro”, page 4 ; “Dans ma bulle”, page 5), du bon matériel aimablement fourni – contre espèces sonnantes et trébuchantes, bien sûr – par Betrand Wog, le vendeur attitré (“Du lourd”, page 15 ; “Shop-Ping”, page 27), mais aussi beaucoup de mental ( “Dans ma bulle”, page 5 ; “Exutoire”, page 34). Et puis, nous découvrons également que, comme au rugby, aucun tournoi de ping ne peut se concevoir sans une digne troisième mi-temps autour du PPVR (Pain-Pâté-Vin rouge) qui est le casse-croûte institutionnel d’après-match (“PPVR”, page 16 ; “Bon appétit”, page 23). Mais le ping ça reste avant tout une passion (“Romantique”, page 3 ; “Fifty-Fifty”, page 21) qui vous dévore au point parfois de vous faire faire des cauchemars (“Shoot’n Pong Ultimate Fight”, page 24) ou bien d’y consacrer toutes vos vacances (“Carpe Diem”, page 45 ; “Plagiste”, page 46). Pourtant, ce sport continue de souffrir d’un déficit d’image (“Son et image”, page 22) et les valeureux pongistes peinent toujours à faire rêver en faisant valoir leurs qualités et leurs exploits sportifs (“Midinette”, page 29). Gageons que BADUS et LAST sauront, tout autant que l’équipe de France par équipe aujourd’hui vice-championne du monde, retourner la tendance avec ce très sympathique album de bandes dessinées qui est leur bébé du début à la fin puisqu’ils en sont les éditeurs autant que les auteurs. Préfacé par Gilles Erb, Président de la Fédération Française de Tennis de Table et par les frères Alexis et Félix Lebrun, respectivement Champion et Vice-Champion de France 2023, il est une plongée humoristique dans l’univers très attachant des pongistes amateurs où les jurons volent autant que les raquettes.

Very Bad Ping – Premier Set (2ème édition) aux Editions Paris-Lambé, 15 euros. Cliquez ici pour commander votre album.

Le Ping Passion

Degré, la cave rock indé du 22 rue des Plantes

C’est le coup de coeur de Pernety 14 en ce début d’année 2024 ! Depuis 11 mois déjà, Sacha Rosenberg fait monter la température du 14ème arrondissement avec Degré, une nouvelle cave indépendante qui va donner un terrible coup de vieux à un gros paquet de ses concurrentes. Un îlot de neuf mètres carrés de liberté et de créativité au 22 rue des Plantes dans le Quartier Pernety : It’s Only Rock’n Roll (But We Like It).

Une cave méga-indépendante

A peine est-on entré dans la boutique qu’on est happé par l’esprit du lieu. Sacha Rosenberg ne le fait pas exprès : il est rock’n roll. L’ancien animateur radio a organisé pendant des années des concerts de groupes de rock français indépendants et est toujours aujourd’hui contributeur de Rock&folk, le magazine rock de référence. C’est cet esprit rock indé qu’il a transposé avec succès dans son petit local en décidant de promouvoir des producteurs exclusivement français et indépendants. “Comme je l’ai fait par le passé en organisant des concerts et comme je continue à le faire en produisant actuellement deux groupes sous mon propre label, mon but est de mettre en avant des créateurs qui ne sont pas soutenus par des grosses structures. Dans ma précédente vie de journaliste rock, j’ai vu des super groupes galérer par manque de soutien financier et donc de moyens pour se faire connaître. L’absence de reconnaissance peut malheureusement parfois conduire à perdre la passion pour ce que l’on fait passionnément.” Ce ne sera pas de la faute de Sacha si les petits producteurs français indépendants de vins, bières et spiritueux finissent par boire la tasse. Sa petite boutique est littéralement tapissée de bouteilles et de canettes multicolores qui reflètent leur très grande et constante créativité. Il va à leur rencontre dans les salons spécialisés ou bien se fait lui-même démarché par tous ceux qui sont à l’affut des ouvertures de caves indépendantes. “Ma sélection est vraiment très restreinte en raison du manque de place dans mon local, nous précise Sacha. Tout est vraiment choisi pour que cela colle à tous les styles. Je fais beaucoup de vins nature, quasiment que ça. Que des vins bio également. Mais mes clients réguliers pourront peut-être se sentir déstabilisés car ils n’y trouveront jamais les mêmes produits. Comme je m’ennuie très vite avec tout et que je commande toujours en petite quantité, le roulement est quasi permanent.” Conservateurs et amateurs d’habitudes un peu plan-plan s’abstenir ! Pour guider mon choix de néophyte en matière de bières, Sacha m’interroge sur mes préférences personnelles. Il y en a dans sa boutique pour tous les goûts selon le niveau d’amertume, le degré en fruits, etc. Une fois lancé, notre caviste est intarissable. Je ne fais définitivement pas le poids pour soutenir son niveau d’expertise sur ses produits dont il connait de surcroit en détails l’histoire du fait de sa proximité avec les producteurs. Mieux vaut passer à autre chose pour ne pas être saoulé avant d’avoir commencé à boire…

Fabricant de gin

Un lieu de convivialité et de rencontres

Mon regard s’attarde sur deux fûts disposés sur une petite table en face de moi. “L’autre particularité de la cave, c’est qu’on est également fabricant d’alcool, me précise Sacha en pointant le doigt vers un petit alambic situé sur le côté du local. Je fabrique mon propre gin à 100% sur place : je pars d’alcool à 96 degrés, je fais mes macérations, je le distille, je rajoute de l’eau et cela fait du gin que je stocke dans ces deux fûts, le gris qui est permanent et qui est fait pour la fête et le fût orange qui est lui plus destiné aux dégustations sur un thème qui change tous les trois mois en fonction des saisons. Cet hiver, je fais un gin au panettone.” Sacha veut faire de son petit local un lieu de rencontres où se croisent pas mal des gens qu’il a cotoyés quand il travaillait dans l’évènementiel. Il enregistre chaque mercredi un podcast à l’occasion de soirées qu’il organise et réserve le jeudi soir aux dégustations. Organiser des fêtes fait définitivement partie de l’ADN de celui qui a toujours gardé un pied dans le rock et quelques concerts ont également lieu le samedi soir. Au fond du local, un coin disquaire témoigne de son amour toujours inassouvi pour la musique rock indépendante : “De même que pour tout ici, on n’y trouve (en disques vinyles) que des groupes français et indépendants. La plupart du temps, j’explique aux gens ce que c’est car il s’agit de jeunes groupes qui ne sont pas encore très connus, comme cheap tin que j’ai produit sous mon propre label. Le principe reste de mettre en avant des jeunes artistes qui ont besoin de ce genre de lieu pour se faire connaître”. Les curieux intrigués par le concept de cave-disquaire pourront constater que Sacha ne se paie pas de mots : il a installé une platine vinyle à laquelle est relié un casque audio pour celles et ceux qui voudraient écouter quelques morceaux des groupes dont il a sélectionné les disques. Car, chez Degré, on déguste aussi la musique ! Cerise sur le gâteau, la cave est également un endroit qui permet à des artistes peintres ou de collage ou bien encore à des jeunes photographes de bénéficier pendant quelques semaines d’un lieu d’exposition. Combien de degrés sont-ils nécessaires pour faire entrer toutes ces disciplines artistiques en fusion ? Vous le saurez en rendant un de ces prochains jours visite à Sacha dans sa cave-bar du 22 rue des Plantes à la lisière de Pernety Village. For those about to rock, we salute you !

Assortiment de vins et de bières