Cela fait aujourd’hui quatre ans que le plus grand désordre règne au sein du Conseil de Quartier Pernety sans qu’aucune issue positive et constructive ne soit en vue. Quelle est donc la malédiction qui touche cette instance participative d’expression, de co-construction, de proposition et d’initiative, conçue au service des habitants et des acteurs de notre bien-aimé Village Pernetix ?
Une ambiance toujours délétère
On avait pu espérer qu’un vent d’air frais allait souffler sur le Conseil de Quartier Pernety avec l’arrivée en septembre dernier de nouveaux volontaires au Comité d’Animation dont nous sentions tous qu’ils étaient capables et susceptibles de donner un nouvel élan à la très poussiéreuse et très ronronnante structure municipale (cliquez ici). Patatras ! En fait d’habits neufs, ce sont des habits de clown qu’a revêtus le Conseil de Quartier Pernety en cette fin d’année 2022 : nouvelles démissions, demandes d’exclusion en rafale, membres du Comité d’Animation ostracisés, listes de votants trafiquées, bagarres en réunion plénière, comptes-rendus de réunions rendus illisibles par leur interminable longueur, projets abandonnés, etc., la liste des dysfonctionnements qui minent le Conseil de Quartier n’en finit pas de nourrir les quolibets des Pernetiens qui daignent encore s’intéresser à la vie citoyenne. Il s’agit pourtant à la marge de l’utilisation de l’argent des contribuables ! Mais quel mauvais génie hante donc cette émanation de la Mairie du 14ème arrondissement, dont l’activité principale serait de glisser des peaux de banane sous les pieds de celles et de ceux qui veulent sincèrement faire avancer leur Quartier en portant de beaux projets comme celui de la pose d’une plaque mémorielle au 54 de la rue du Château (une adresse mythique de l’histoire de l’art en ce qu’elle a été le rendez-vous il y a tout juste un siècle de très nombreux artistes surréalistes dont notamment Prévert, Breton, Desnos et Tanguy) ? L’enquête du Service de Démocratie Locale piétine, les toutous aboient et la caravane passe. Tout va très bien, Madame la Marquise ! Les griefs de celles et ceux qui auraient souhaité ces dernières années mieux travailler avec le Conseil de Quartier comptent pour du beurre (cliquez ici) et les très récentes contestations concernant les “fraudes” qui auraient affecté la sincérité des votes réalisés lors de la dernière réunion plénière de décembre ne peuvent sans doute émaner que d’un cerveau malade… “L’ambiance est délétère”, a commenté Mme la Maire Carine Petit alors qu’elle assistait à la réunion plénière d’octobre 2022 à l’occasion de laquelle certains participants en sont presque venus aux mains sous le regard médusé des policiers municipaux venus participer à la discussion organisée sur le thème de la sécurité. Y a-t-il encore un pilote dans l’avion ?
Humilité et respect demandés
Piloter un Conseil de Quartier demande certes des qualités intellectuelles, mais également des qualités humaines et morales. Il ne faut bien sûr pas être naïf ou faire semblant d’ignorer que se jouent au sein de cette instance citoyenne (qui n’est pour beaucoup qu’un marchepied politique) des stratégies personnelles non-avouées. Mais l’agenda politique caché de tel ou tel doit-il être le prétexte de toutes les manoeuvres frauduleuses ou de déstabilisation du rival supposé ? Le jeu démocratique exige le respect des règles et de l’adversaire qui ne doit pas être traité avec brutalité, déloyauté, condescendance ou mépris, mais bien plutôt avec tact, compréhension et équité. Sans quoi ce jeu démocratique dégénère immanquablement en un très stérile obstructionnisme procédurier dans le tapis duquel les plus aguerris à la ruse et aux calculs politiques finissent par se prendre les pieds, comme vient de le démontrer le dernier scandale en date du Conseil de Quartier Pernety. On devrait pourtant pouvoir faire avancer son Quartier en portant de beaux projets pour le collectif sans systématiquement susciter la défiance des uns et des autres. A quoi cela sert-il de toujours vouloir jouer perso et/ou de s’enfermer dans l’opposition systématique ? Construisons plutôt – sans tacler au passage ceux qui sont plus capables ou plus brillants ou qui ont à l’occasion de meilleures idées que nous-mêmes ! Cela impose de surmonter son égo, d’accepter de ranger la jalousie au rayon des accessoires inutiles et de faire preuve d’humilité. On ne peut pas tout savoir sur tout, avoir toutes les qualités et toutes les compétences, et on a nécessairement besoin des autres pour faire avancer le Bien commun. Noël est une période propice aux belles paroles, espérons que celles-ci seront suivies d’effets lors des prochaines réunions du Conseil de Quartier Pernety. Nous sommes pour notre part définitivement persuadés que le Père Noël n’est pas une ordure !
Ah oui quand même ça chauffe .
Bonne analyse Yann !
Pourquoi s’adresser aux saints quand on peut s’adresser directement à Dieu
Triste constat Yann….
Les egos des bénévoles, membres des Comités d’Animation (CA) des Conseils de quartier, n’expliquent pas tout.
Pas plus d’ailleurs le fait que certains d’entre eux aient un passé, présent ou futur militant, susceptible de porter des desseins politiques particuliers.
La charte est porteuse d’ambiguïtés que le recrutement par simple tirage au sort des membres du CA ne fait qu’amplifier. Il en résulte le caractère brownien des initiatives générées, l’inefficacité et au pire un climat conflictuel.
Un premier chantier pour l’atelier prévu pour le futur “observatoire de la democratie locale….et citoyenne”
Le management est tout, Christian ! S’il n’est pas assumé, sain et franc du collier, tout part inexorablement en vrille.