Le secteur des services à la personne connaît à l’heure actuelle un essor considérable. Sébastien Guillet, le fondateur de « Services 14 », a su en anticiper les fantastiques potentialités il y a dix ans déjà en créant sa propre structure dans le 14ème arrondissement de Paris.
Un cadre légal et fiscal incitatif
C’est en 2005 avec le « plan Borloo » qu’est donné en France le véritable coup d’envoi du développement du secteur des services à la personne. Sébastien Guillet connaît justement à l’époque une période de chômage car la société de services informatiques pour laquelle il travaille a été vendue à un concurrent de plus grosse taille. S’investir dans les services à la personne est l’occasion pour lui d’élargir son champs de compétences et d’action. Il décide donc de prendre le train en marche et de créer son propre emploi. Cet enfant de Plaisance mise sur sa connaissance du quartier et sait qu’il pourra bénéficier d’un bouche à oreille avantageux si son offre de services correspond à l’attente de la population. Il entreprend sa propre étude de marché pour s’en assurer. Son projet lui semble répondre aux exigences de la règle du marketing mix dite des « 4 P » (Produit/Promotion/Prix/Place) : 1°) Le Produit bénéficie du cadre légal nécessaire et répond à une vraie demande du public en raison notamment du vieillissement de la population ; 2°) Il en assurera lui-même la Promotion en activant son réseau local ; 3°) Il s’alignera sur les meilleurs Prix de marché en proposant des forfaits de 10, 20 et 50 heures pour les services les plus couramment utilisés ; 4°) Le 14ème arrondissement avec ses 130 000 habitants constitue un marché suffisamment vaste pour la structure à taille humaine qu’il veut créer. Mais c’est bien sûr surtout l’avantage fiscal attaché à la consommation de services à la personne qui rend son produit particulièrement attractif : un crédit d’impôt sur le revenu égal à 50 % des dépenses engagées est en effet accordé aux ménages dans la limite de 15 000 € par an. Sébastien développe ainsi progressivement sur le 14ème arrondissement de Paris une clientèle principalement constituée de contribuables actifs. Les services qu’il propose rentrent dans le cadre de ceux visés à l’article D7231-1 du Code du travail et vont des petits travaux de jardinage et de bricolage à la garde d’enfants, au soutien scolaire et au cours à domicile en passant par le repassage, les courses et l’assistance informatique et administrative. Sébastien a choisi de fonctionner en mode prestataire (le plus répandu) qui fait de lui le véritable employeur des personnes qui interviennent auprès de ses clients. Il est à ce titre responsable d’une petite vingtaine de personnes qu’il emploie à temps plein ou partiel. Son rôle consiste à centraliser les demandes de ses clients, à assurer le suivi des prestations fournies et à en contrôler la qualité.
Un secteur toujours porteur de promesses d’avenir
Car la relation client est sa priorité absolue : « La confiance est au cœur de mon métier, insiste-t-il. C’est un secteur d’activité où on laisse rentrer les gens chez soi que ce soit pour du ménage, du bricolage, de la garde d’enfant ou de l’assistance informatique. Mes clients ne sont pas prêts à laisser débarquer n’importe qui chez eux simplement en cliquant sur un bouton. » D’où la priorité accordée au bouche à oreille sur les campagnes internet pour assurer la promotion de ses services. Confiance, proximité, réactivité et prestations sur-mesure sont les principaux avantages comparatifs qui démarquent les 25.000 petites structures existantes en France des grandes enseignes (O2, Shiva) par nature beaucoup plus anonymes et beaucoup moins flexibles. Sébastien se félicite ainsi de pouvoir créer du lien social autant que de rendre service. C’est sans doute la meilleure façon de consolider sa clientèle et de la développer. Mais pas la seule. La prochaine étape pour lui va en effet consister à développer une offre de services à destination des enfants de moins de trois ans et des personnes handicapées ou âgées dépendantes. Pour cela, il lui faudra obtenir un nouvel agrément car l’agrément simple délivré par la Préfecture de Police de Paris ne l’autorise pour l’instant pas à accéder à ces segments de clientèle. Il pourrait également bénéficier d’une réforme actuellement à l’étude qui consisterait à permettre aux ménages de ne plus débourser que la moitié de la valeur des prestations consommées en leur faisant bénéficier par anticipation du crédit d’impôt auquel ils ont droit. Mais dans tous les cas Sébastien ne se fait guère de souci pour l’avenir : accompagnant le vieillissement de la population, le secteur des services à la personne a vocation à connaître une croissance continue dont il escompte bien tirer les meilleurs fruits.
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