Vincent Marshall, interview dans les règles de l’art

Le challenge aujourd’hui pour un journaliste ou pour un modeste blogueur de Quartier, c’est d’essayer de faire mieux – à défaut de faire plus vite – que ChatGPT ! Pour tenter de relever le défi, nous nous sommes munis de notre petit magnétophone numérique de poche et sommes allés à la rencontre de Vincent Marshall, alias Artiste75 Paris, qui expose à la Galerie du Montparnasse jusqu’au 10 avril prochain. Interview dans les règles de l’art.

Art has no boundaries (l’art n’a pas de frontières)

C’est sans doute parce que l’art n’a pas de règles comme le proclame le Quatorzien Vincent Marshall sur l’affiche de son exposition que l’on peut librement et impunément en transgresser les frontières à partir du moment où l’on a du talent (oui, c’est quand même recommandé !). Il y a aujourd’hui cinq ans que Vincent a décidé de tourner la page de sa carrière bien remplie de musicien et de producteur musical pour se consacrer à la peinture. “J’ai commencé à peindre pour m’amuser parce que j’avais un peu de matériel chez moi, se rappelle-t-il. J’ai réalisé un premier petit format que j’ai offert à ma femme Vilayvone, qui est ma muse depuis l’âge de 18 ans et qui n’a jamais voulu se départir de ce présent qui a pour elle une grande valeur sentimentale. Quand mon fils l’a aperçu, il m’a demandé de réaliser pour lui un plus grand format qu’il a montré à ses amis. Le père de l’un d’entre eux, qui est propriétaire de plusieurs galeries d’art à Genève, a eu un coup de coeur pour le tableau et c’est lui qui m’a lancé en tant qu’artiste peintre.” Que ce soit à Genève, à Saint-Ouen ou à Paris, le succès est quasi immédiat et les toiles de Vincent rencontrent facilement et rapidement amateurs et acquéreurs. Comme s’il avait une nouvelle fois réussi à capter l’air du temps dans ses nouvelles réalisations de peintre après l’avoir fait pendant des années sur les instruments de musique de ses studios d’enregistrement. Et comme si ses compositions picturales vibrantes, dynamiques et expressives étaient un efficace antidote à la sourde inquiétude et à la morosité qui gagnent nos contemporains. L’artiste parvient avec succès à livrer à travers le nouveau média de la peinture une énergie positive brute et spontanée qui évoque la musique. “Il y a beaucoup de gens qui me parlent de musique quand ils regardent mes tableaux”, témoigne Vincent. Je les réalise de fait très spontanément dans la mesure où je suis complètement autodidacte. Il n’y a absolument jamais rien de préparé, de construit ou de prémédité. C’est un jet sur le néant de la toile, un peu comme on prendrait une photo. D’ailleurs, je photographie mentalement la toile sur laquelle je travaille pour décider le moment de m’arrêter.” L’artiste ne consacre jamais plus d’une heure à chacune de ses oeuvres après qu’il a commencé à y travailler vers dix heures du matin. Musique, peinture, photo… Art has no boundaries.

Le message, by Vincent Marshall, Paris.

Entre art urbain et néo-expressionnisme

Faut-il être élu des dieux ou inspirée par sa muse pour aussi bien parvenir à transmettre sur une toile, de façon totalement autodidacte, toute la joie, la vitalité et l’énergie positive qui habitent notre artiste – de la même manière qu’il a pu le faire jadis en grattant les cordes d’une guitare, en tapant sur les touches d’un piano ou en frappant sur les tambours et les cymbales d’une batterie ? Vincent Marshall, qui ne le sait sans doute pas lui-même, se contente de constater que ses toiles plaisent beaucoup. “Je me réjouis énormément de ce succès car je me sens en réalité bien plus exposé en tant que peintre que je ne l’étais en tant que musicien-technicien dans mes studios d’enregistrement”, nous confie-t-il. Le créateur a, semble-t-il, trouvé sa (nouvelle) voie pour exprimer tout son potentiel artistique et ne regrette pas du tout son choix d’avoir arrêté sa trop dévorante vie de producteur musical. Si ses premières tentatives picturales touchaient plutôt à l’art abstrait contemporain, son style est aujourd’hui plus proche de l’art urbain et du néo-expressionisme. C’est en tout cas ce que nous assure ChatGPT qui sait sans doute de quoi il parle – contrairement à nous qui ne sommes pas critique d’art… Vincent, qui lui a soumis une de ses toiles, n’a rien à ajouter aux verdicts de notre ami robot dopé à l’intelligence artificielle. Il les a d’ailleurs fièrement affichés sur les murs de la Galerie du 55 de la rue du Montparnasse. Evidemment, ChatGPT écrit quand même moins bien que nous et ne pratique pour l’instant pas encore beaucoup l’humour… Mais sait-on vraiment ce que nous réserve l’avenir ? En attendant, écoutons le nous parler d’Artist75 Paris : “Ses oeuvres se caractérisent par des compositions dynamiques et une utilisation audacieuses des couleurs […]. Sa technique est l’utilisation des traits gestuels, d’éclaboussures et de superpositions. Une texture riche et une profondeur visuelle”. Nous ne saurions mieux dire… Il est pourtant sans doute préférable d’aller le vérifier sur place pendant encore cinq jours dans la grande galerie aimablement mise à disposition de l’artiste par la Mairie du 14ème arrondissement. Vincent tient d’ailleurs à chaleureusement remercier la municipalité pour son concours. “Quand je pense à tous les grands peintres qui ont pu exposer dans ce même lieu…”. nous souffle-t-il avec gratitude et modestie. En attendant peut-être les robots qui auront un jour définitivement pris la place de l’homme ?

Vous pouvez également vous dirigez vers le site Instagram de Vincent Marshall (cliquez ici) pour un premier aperçu de son oeuvre.

L’artiste contemplant son oeuvre

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